Écrits sur l’Histoire et la Société d’Asie du Sud
édité par Shahid Amin et Dipesh Chakrabarty
Oxford University Press, Delhi 1996
- Ranajit Guha La petite voix de l’Histoire
- Ajay Skaria Écriture, oralité et pouvoir dans le Dhang, Inde Occidentale : 1800-1920
- Gyan Prakash La science entre les lignes
- Kamala Viswewswaran Petites allocutions, genre subalterne : l’idéologie nationaliste et son historiographie.
- Shail Mayaram Discours, silence et production de la violence dans la partition du Mewat
- Kancha Ilaih Travail productif, conscience et histoire : l’alternative Dalitbahujan
- Vivek Dhareshwar et R. Srivastan « Perturbateurs fichés » (« Rowdy-sheeters ») : un essai sur la subalternité et la politique
- Susie Tharu et Tejaswini Niranjana Problèmes de la théorie contemporaine du genre.
- David Llyoyd Discussion hors de l’histoire : les nouvelles histoires irlandaises et l’effet de subalternité
4ème de couverture :
Dans son article d’ouverture Ranajit Guha conceptualise méticuleusement de nouvelles voies pour rétablir les subalternes dans l’histoire. Ajay Skaria documente la relation ambivalente des peuples de la forêt avec les maîtres coloniaux. Shail Mayaram examine précisément et de façon dérangeante la nature de la mémoire de la violence génocidaire contre les Meos lors de la partition.
Kamal
Visweswaran déconstruit la catégorie de « femme » telle qu’elle est déployée dans le discours nationaliste. Gyan Prakash analyse les manières dont la science s’est compromise dans sa confrontation avec les affaires coloniales et indiennes. Susie Tharu et Tejaswini Niranjana évaluent de façon critique les enjeux de la caste, de l’Hindutva et des récentes stratégies de choix reproductif inspirée de l’Occident.
Vivek
Dhareswar et R. Srivatsan critiquent la notion de citoyen dans l’Inde moderne en introduisant « le perturbateur fiché » des archives de la police comme le double du citoyen respectueux des lois.
Dans un essai autobiographique cinglant Kancha Illaiah met en contraste la vie et le monde des Dalitbahujan et ceux les hautes castes. David Lloyd offre une lecture des nouvelles histoires irlandaises à partir d’analyses dérivants du projet subalterne.
Ranajit Guha La petite voix de l’Histoire
« Mais supposons qu’il y ait une historiographie qui considère ce que « les femmes disaient » comme partie intégrante de son projet, quelle type d’histoire écrirait-elle ? La question est pour moi trop complexe et porte trop loin, pour que je ne puisse faire autre chose, à ce niveau, que quelques remarques générales. A ce niveau car, car notre critique du discours étatiste ne peut pas produire par lui même une historiographie alternative. Pour que cela se réalise, la critique doit aller au delà de la conceptualisation, jusqu’à la prochaine étape – c’est à dire la pratique de ré-écriture de l’histoire.
Une ré-écriture de l’histoire du mouvement du Telengana qui soit attentive aux « nuances d’harcèlement » et aux « notes de douleur » dans les voix des femmes va , pour commencer, mettre en cause l’univocité du discours étatiste. Une des conséquences les plus importantes de cette remise en cause sera la destruction de la hiérarchisation qui privilégie un ensemble particulier de contradictions comme principales, dominantes ou centrales et considère la résolution de celles-ci comme prioritaire et plus urgente que toutes les autres.
Ensuite, une ré-écriture qui tient compte de la petite voix de l’Histoire va remettre la question de l’agency et de l’instrumentalisation dans le récit. Ce dernier, dans sa version officielle, ne leur laisse aucune place. L’histoire de l’insurrection est écrite avec une agency exclusivement réservée au parti, au leadership et aux hommes tandis que tous les autres éléments actifs sont relégués à l’état de sujets instrumentaux qui ne changent pas sous l’effet du mouvement. Dans une nouvelle explication historique, cette vue métaphysique va rentrer en collision avec l’idée que les femmes sont des agents plutôt que des instruments d’un mouvement lui même constitué par leur participation. Cela détruira inévitablement l’image des femmes comme bénéficiaires passives d’une lutte pour « l’égalité des droits » menée par d’autres pour leur compte. Ce concept d’ « égalité des droits » va, à son tour, perdre sa connotation légaliste et retrouver sa dignité d’aspect essentiel de l’auto-émancipation des femmes.
Ensuite, je sens qu’une fois que les voix des femmes pourront être audibles, cela activera et rendra audible d’autres petites voix. Celles des adivasi- les populations aborigènes de la région- par exemple. Eux aussi ont été marginalisés et instrumentalisés dans le discours étatiste. » (p11-12)
Ajay Skaria Écriture, oralité et pouvoir dans le Dhang, Inde Occidentale : 1800-1920
« L’accent mis dans les sciences sociales sur la nature magique de l’écriture fait parti d’un héritage plus important de mythologisation européenne. La culture coloniale avait plusieurs critères au regard desquels les sociétés non-européennes étaient jugées et classées. L’un de ces critères, comme l’a montré Michael Adas (Machines as the measure of Men : Science, Technology and Ideologies of Western Dominance) était celui des machines et du niveau de développement technologique. Puisque c’était une Europe de plus en plus alphabétisée qui étendait sa colonisation à partir du 16ème siècle, l’usage de l’écriture devint probablement un autre de ces critères. Certainement les réactions d’émerveillement des sociétés colonisées « primitives » devant l’écriture figurent parmi les éléments de base des récits coloniaux et de l’ethnographie coloniale. (..) L’accent mis sur la nature magique de l’écriture faisait partie d’un modèle mythique qui enjolivait la conquête et la domination en soulignant l’éblouissement du primitif colonisé devant les technologies occidentales. » (p15)
« L’écriture n’était pas juste une technologie que les britanniques utilisaient. Il y avait une idéologie qui entourait le mot écrit, le plaçant,dans les pratiques administratives, très largement au-dessus de tout ce qui pouvait se faire oralement. On pourrait appeler cela la réthorique de la fixité, ou la notion que les sens, une fois inscrit par l’écriture, étaient plus stables et moins arbitraires que ceux incarnés dans les traditions orales ou dans les formes pré-coloniales d’écriture. De ce point de vue, l’inscription des lois coloniales par exemple, substituaient un monde régulier et ordonné à un monde personnel, tyrannique et arbitraire. » (p37)
« Dans son analyse du fétichisme de la marchandise dans les sociétés capitalistes du 19ème, Marx note que « Ce qu’il y a de mystérieux dans la forme marchandise consiste donc simplement en ceci qu’elle renvoie aux hommes l’image des caractères sociaux de leur propre travail comme des caractères objectifs des produits du travail eux-mêmes, comme des qualités sociales que ces choses posséderaient par nature » Taussig (Devil and commodity fetshism in South America)a souligné la pertinence persistante du fétichisme de la marchandise dans les sociétés capitalistes avancées. L’émergence de l’écriture fétichisée peut être conceptualisée dans des termes similaires. Alors que l’écriture coloniale semblait toujours plus puissante et capable de déterminer le développement du Dhang, cette écriture fut imprégnée de pouvoir et les relations sociales qui donnaient justement ce pouvoir à l’écriture devinrent invisibles. » (p48)
Gyan Prakash La science entre les lignes
« Quelque part au 19ème siècle, dit-on, la modernité a pris le contrôle de l’Inde et l’a soumise à une seconde colonisation. Emergents comme des instruments de la « mission civilisatrice britannique », les pouvoirs de la modernité, sanctionnés par la science, jettent leur ombre sur l’histoire indienne. L’obscurité s’abattit sur le pays tandis que la modernité éclipsait « les petits savoirs » et renforçait une élite qui reprenait le discours de la science. » (p59)
« Voir la transformation des élites comme « une colonisation de l’esprit » signifie concéder au triomphe de la « mission civilisatrice », quoique dans une forme inversée. Un tel point de vue surestime la capacité du discours de la science à rester intangible, à préserver son originalité dés qu’il est mis en opération. Mais plus important encore, ce point de vue ne parvient pas à reconnaître que la recherche de l’hégémonie par les élites colonisées ne pouvait qu’aliéner les représentations occidentales ; que l’éloignement de l’occident et la production de l’hybridité, étaient des stratégies nécessaires et des effets de la domination de l’élite moderne. La modernité devint une force faisant autorité en Inde en s’aliénant entre les lignes, en se perdant dans l’altérité qu’elle voulait se soumettre. »(p81)
Kamala Viswewswaran Petites allocutions, genre subalterne : l’idéologie nationaliste et son historiographie.
« C’est devenu un lieux commun de l’historiographie indienne que de dire que la présence britannique a en fait consolidé le système de caste. Mais on a peu porté d’attention à la façon dont les britanniques ont aussi mis en place certaines notions de classe. La négociation et la construction de la notion de classe dans l’Inde britannique se retrouve clairement dans les archives de prison concernant les nationalistes emprisonnés dans les années 30 et 40. Les prisons devinrent le lieu d’affrontement dans la définition des classes et castes. Les définitions contestées des privilèges de classe dans les prisons de l’époque nous dit beaucoup du traitement des prisonniers du mouvement de désobéissance civile en général et des femmes satyagrahis, un sous groupe de cet ensemble, en particulier.
En 1922, les non-coopérateurs, soulevèrent des débats sur la définition du « prisonnier politique » et sur les privilèges spéciaux accordés aux dissidents de Madras. Parmi leurs nombreuses revendications, il y avait celle d’être séparés des autres prisonniers. Ils soulignaient que les gouvernements du Bengale et du Penjab avaient autorisé aux prisonniers politiques des tenues spécifiques, des latrines séparées, des couchages personnels, le droit d’écrire, de recevoir des lettres une fois par mois et de garder les lumières allumées jusqu’à 10 heures du soir. » (p102)
« Les élites nationalistes et les administrateurs coloniaux partageaient une attitude similaire vis à vis des femmes pauvres des basses castes. Ces femmes n’étaient pas considérées comme des représentantes appropriées du mouvement nationaliste, que ce soit par les britanniques ou par les nationalistes indiens.
Si les femmes des classes moyennes recevaient des privilèges en prison que les femmes des classes défavorisées ne recevaient pas, leurs discours étaient parfois rendu de façon similaire dans les recensions coloniales et nationalistes. C’est à dire qu’elles criaient des slogans, priaient, attiraient et excitaient les foules et causaient du désordre public. Mais des femmes des classes moyennes telle Durgabai Ammal et Padmasani Amal étaient aussi connues pour « leur force d’élocution » et leurs « discours incendiaires » ; tandis que les pauvres Kanthiamathi Ammal et Perianachi Ammal ne faisaient que de petites allocutions et on dénigrait leurs motivations en insinuant qu’elles cherchaient un martyr à petit prix. Le caractère moral des femmes activistes des classes moyennes n’est jamais remis en question alors que Kanthiamathi et Perianachi sont décrites comme « mauvaises et effrontées », « pauvres », « illettrées », « personnes insignifiantes » et « sans conséquences ». (p124)
Shail Mayaram Discours, silence et production de la violence dans la partition du Mewat
« Cet article étudie la production, l’expérience et la représentation de la violence qui a accompagné la partition du Sous-continent Indien dans la région de Mewat au nord-est du Rajasthan. C’est une double étude, d’un côté de l’organisation et de la légitimation de la violence par ses perpétrateurs et de l’expérience phénoménologique et des modes d’articulation de la violence par la communauté victime de l’autre. J’ai cherché à comprendre la formation idéologique présupposée par la violence et le mode altéré de conscience de l’agresseur qui permet la réification de l’autre ; et inversement, j’ai exploré la vie intérieure des victimes, les modes de résistance à la victimisation et les transformations résultantes de l’individu et de la communauté. » (p127)
« La violence de la partition s’éloignait, dans la forme, de la « querelle » (« feud »), le mode traditionnel de dispute et d’arrangement entre les groupes et entre les groupes et l’État. La violence avait déjà été multipliée par des formes de rationalité bureaucratique et la circulation des technologies économiques modernes. Ce qu’on obtenait désormais c’est une forme moderne de violence politique dans laquelle l’échange mutuel de « la querelle » traditionnelle était rendu obsolète. La logistique sur de grandes échelles fut rendue possible par les formes modernes de transport et d’armement. Les formes de communication, comme les journaux et les brochures, la reproduction d’images via la photographie et le discours comme spectacle de mobilisation publique, permettaient la rapide multiplication des lieux de tension. Tout cela aida à dépasser les conflits de caste et de classe et équipa les foules et les militaires d’un récit commun dans lequel la résistance Meo était présentée comme la cause originelle de la contre-attaque. Tous les aspects antérieurs de l’histoire et les raisons de la résistance de cette communauté furent effacés. » (p143)
Kancha Ilaih Travail productif, conscience et histoire : l’alternative Dalitbahujan
« Particulièrement depuis les années 90, les politiciens, écrivains, sadhus et sanyasis hindous, utilisant tous les moyens de communication à leur disposition, nous ont fourré dans le crâne jour après jour que quiconque en Inde, qui n’est pas musulman, chrétien ou Sikh, est un hindou. Nous les Dalitbahujan – un concept qui en est venu à nous désigner comme un ensemble de castes répertoriées, tribus répertoriées et autres classes défavorisées- on nous dit désormais que nous sommes des hindous. On nous dit désormais que nos parents, nos proches et les castes et communautés dans lesquelles nous sommes nés et nous avons été élevés, sont hindous. Ces efforts pour nous co-opter dans leur hindouisme sont violents et virulents et bombarde notre conscience qui, pendant des siècles, était soigneusement et violemment maintenue à l’écart et définie comme différente de la leur. Auparavant, nous traiter comme des étrangers et nous enfermer dans les cages de notre caste était une mission sacrée dans leur religion -l’hindouisme. Désormais nous co-opter dans l’hindouisme est devenu un programme politique. Autant leurs actions d’hier pour nous maintenir inégaux que leur tentative actuelle de nous co-opter dans leur religion, indiquent qu’ils nous considèrent comme des personnes dont la culture, la conscience et l’idéologie n’ont pas d’identité. A l’époque où nous souhaitions les rejoindre, ils nous ont catégoriquement mis de côté ; tenu à distance ; traité comme une vulgaire « masse laborieuse » sans dignité, ni respect d’elle même. Notre histoire, notre langage, notre philosophie, nos talents, notre connaissance scientifique et technologique ont tous été invisiblisés. La raison en est l’institution de la caste. D’un côté nos êtres et consciences étaient enfermés au sein de la caste et de l’autre ils veillaient à ce que l’idée même de caste nie l’idée d’histoire. Notre histoire est de ce fait devenue une non-histoire. » (p166)
Vivek Dhareshwar et R. Srivastan « Perturbateurs fichés » (« Rowdy-sheeters ») : un essai sur la subalternité et la politique
« Notre analyse de la figuration du « perturbateur » ou du « lumpen » dans l’imaginaire contemporain indien dépend de deux ensembles interdépendants d’intuitions :
- La figure du « perturbateur » acquiert une élasticité sémantique et idéologique dans l’imaginaire de la classe moyenne en devenant l’objet de leur anxiété au sujet de ce qu’ils voient comme la criminalisation de la politique (‘goondaraj’) et la menace que celle-ci représente pour leurs précaires privilèges de classe. Cette description idéologique et sociale imprègne ensuite les discours quotidiens des idéologues de la classe moyenne, de la gauche à la gauche et droite libérales, qui évoque la « lumpénisation » de la politique comme une explication de tout ce qui les dérange dans la vie politique et sociale de la nation.
- Tandis que les récits de la nation, du sécularisme, de la citoyenneté, de la sphère publique sont perçus comme des objets éminemment pertinents pour nos recherches théoriques et nos énergies déconstructrices, les structures idéologiques et disciplinaires qui organisent l’espace de notre quotidien et qui « nous » différencient des classes subalternes, restent hors de notre champ d’analyses. Si nous prenons le terme de « subalternité » comme un raccourci pour la critique des diverses récits normatifs et excluants, tels que la nation, le sécularisme, la citoyenneté, peut-on l’utiliser pour interroger la pratique quotidienne de la citoyenneté qui soutient et définit notre conception de la sphère publique ? En d’autres termes, est-ce que la subalternité, comme catégorie critique et comme approche peut aider à déstabiliser les identités politiques et en conceptualiser de nouvelles ? » (p203)
Susie Tharu et Tejaswini Niranjana Problèmes de la théorie contemporaine du genre.
« Soudainement, les femmes sont partout. Les experts en développement cite le « biais de genre » comme cause de pauvreté dans le Tiers-Monde ; les planificateurs de la famille déclare leur engagement en faveur de « l’empowerement » des femmes indiennes ; les économistes parlent de la féminisation de la force de travail indienne. En 1991/92 par exemple, le groupe « guerre populaire » du CPI(M-L) s’est retrouvé de plus en plus impliqué dans les campagnes de femmes contre la violences sexuelles et domestiques, la dote ou la vente d’arrack ou d’alcools locaux. Les femmes des hautes castes sont descendues dans la rue lors des protestations anti-mandal (contre la discrimination positive pour les basses castes) ; des femmes figurent parmi les leaders les plus connus du mouvement Ramjanmabhoomi (mouvement hindouiste) ; le BJP a identifié les femmes et les Dalits comme les principales cibles de sa prochaine campagne électorale. (…)
Dans un sens cette nouvelle visibilité est un index du succès du mouvement des femmes. Mais ce succès est aussi problématique. Un grand nombre de sujets rendus décisifs par le féminisme sont maintenant investis et annexés par des projets qui dévient cette initiative. La possibilité d’une alliance avec d’autres forces subalternes qui s’ouvrent à la société civile (les Dalits par exemple) sont souvent bloquées et les féministes se voient rejetées dans des configurations déstabilisantes au sein de la culture dominante. Nous essayons dans ce texte de comprendre les implications de ce phénomène. Nous pensons que cette tâche est d’autant plus urgente que la crise du féminisme est clairement reliée à la crise de la démocratie et du sécularisme. » (p233)
David Llyoyd Discussion hors de l’histoire : les nouvelles histoires irlandaises et l’effet de subalternité
« Cet article a trois objectifs. J’espère tout d’abord donner un aperçu des récents changements dans l’historiographie irlandaise qui alignent certains de ses praticiens, implicitement si ce n’est programmatiquement, avec le type de questionnements qui ont été associés aux Subaltern Studies. Ensuite, je voudrais explorer les implications d’un tel travail historique pour les « cultural studies » irlandaises, en se concentrant sur les façons par lesquelles l’étude des groupes subalternes en Irlande, comme ailleurs, comprenait une critique des présupposés de la modernisation ou des Lumières qui structurent la formation de l’État largement héritée des institutions impériales britanniques. Enfin, je veux répondre aux critiques de cette critique des Lumières, en particulier celles provenant d’une perspective féministe, afin de nuancer le type de recherche qui peuvent être entreprises sous la rubrique de la subalternité ou du post-colonialisme. »